Le site Céréalocales et ses modules e-learning visent à accompagner l'évolution des compétences des acteurs des filières de céréales locales en région Occitanie pour renforcer leur durabilité. Vous y trouverez des ressources, des listes de formations, les modules e-learning et un annuaire.
image pexelspixabay265242.jpg (2.3MB)


Cet ebook comprend toutes les séquences du module que vous avez selectionné.

Bonne lecture !

Index

1.1 Un peu d’histoire et quelques chiffres

Histoire


L’histoire du chanvre est datée d’au moins 10 000 ans, c’est donc une culture ancienne et vraisemblablement une des premières plantes domestiquées par l’homme. Le chanvre est d’abord une culture traditionnelle d’Asie centrale dont les premières traces d’utilisation par l’homme remonteraient à 8000 ans avant J.-C. En effet, les multiples utilisations de la plante ont très vite été repérés (se nourrir, se vêtir, se soigner).
En France, il est cultivé depuis environ 2000 ans. Ces utilisations, à cette époque, sont déjà multiples (cordage, huile, usages médicinaux multiples, etc.).
Au Moyen Age, le chanvre est utilisé dans la fabrication de papier. On notera d’ailleurs que la première bible imprimée par Gutenberg en 1450 l’est sur du papier de chanvre.
L’apogée de la culture du chanvre se situe entre le 17ème et le 18ème siècle avec l’augmentation des échanges et du commerce maritime. En effet, la plante est utilisée pour les cordages et les voiles. Il devient une culture très stratégique pour le développement économique des pays. Mais, un déclin se produit à la fin du 19ème siècle en même temps que la disparition de la marine à voile et l’arrivée de nouvelles fibres sur le marché (exotique, synthétique, moins chère, etc.).

En France, la production industrielle se remet en place dans les années soixante-dix et sa croissance ne se dément pas depuis. La croissance est réelle puisque les surfaces cultivées ont augmenté de 133% entre 2008 et 2018 !


Quelques chiffres


Filière chanvre en 2020



La production et la transformation sont principalement localisées dans la moitié Nord de la France. En parallèle de ces filières industrielles, et depuis une vingtaine d’années, des filières locales de chanvre fermier se mettent en place autour de dynamiques collectives paysannes et d’une volonté de proposer du chanvre durable en circuits courts.




Source: le site interchanvre
Index

1.2 Une plante, des possibilités infinies

Lorsqu’on cultive du chanvre, plusieurs parties de la plante peuvent être utilisées et offrir des débouchés très différents :

La plante
© FDCIVAM30


A noter
  • De la tige, peuvent être extraits :
    • la fibre, partie externe de la tige (environ 25% du poids de la plante mais 50% de la valeur économique selon Interchanvre)
    • la chènevotte, au coeur de la tige (environ 45% du poids de la plante pour 27% de la valeur économique)
    • lors du défibrage de la tige, une quantité importante de poussière de chanvre est produite (environ 20% du poids de la plante mais faible valorisation économique)

Les débouchés sont présentés en détail dans la dernière séquence de ce e-learning: Séquence 3



Source: le site interchanvre
Index

1.3 Les atouts du chanvre : intérêts agronomiques et environnementaux

Aujourd’hui, la culture de chanvre intéresse les agriculteurs et particulièrement les céréaliers car ses intérêts agronomiques sont importants.
  • 1. La culture de chanvre est une excellente tête de rotation avant une céréale. Ses bénéfices dans la rotation sont les mêmes que ceux d’une luzerne, d’un pois ou d’un colza
  • 2. Le chanvre est un atout pour diversifier et rallonger sa rotation
  • 3. C’est une plante dite nettoyante car elle étouffe complètement les mauvaises herbes de par sa croissance rapide et sa densité
  • 4. N’étant pas une céréales, elle est donc très adaptée entre deux rotations céréalières afin de stopper le cycle des adventices et ravageurs propres à ce type de cultures
  • 5. Sa racine pivotante profonde et son système racinaire annexe participent à l’amélioration de la structure des sols. Le chanvre laisse un sol meuble pour la suite de la rotation et permet de limiter le travail profond du sol.

La racine pivotante d’un plant de chanvre
La racine pivotante d’un plant de chanvre
© FDCIVAM30


Autre avantage important : la culture du chanvre demande peu d’entretien entre le semis et la récolte (pas de désherbage, pas de travail du sol, pas de traitement phytosanitaire, etc.).

Une culture intéressante d’un point de vue environnemental car :
  • Elle est bien adaptée aux contraintes de l’agriculture biologique puisqu’elle ne nécessite pas l’utilisation de produits phytosanitaires
  • Ses besoins en apports extérieurs sont très faibles. Seuls des apports d’engrais sont recommandés
  • Elle stocke d’importante quantité de C02 atmosphérique grâce à une production très importante de biomasse (croissance rapide jusqu’à plusieurs mètres de hauteur, densification importante du feuillage).
  • Il est possible de valoriser l’ensemble de la plante

Plante de chanvre
Plante de chanvre

Zoom - Le chanvre face au réchauffement climatique
Attention, il est vrai que la culture du chanvre a des besoins en eau assez faible en comparaison d’autres grandes cultures. Toutefois, le manque d’eau et les fortes chaleurs de plus en plus précoces en France ont un effet sur les rendements du chanvre. C’est particulièrement sensible en milieu méditerrannéen où les fortes chaleurs peuvent démarrer dès fin mai (ou début juin), période de croissance active du chanvre. L’absence d’irrigation lors de ces périodes de sécheresse conduit généralement à des baisses importantes de rendements. La question de l’eau, comme dans la plupart des productions agricoles, doit être réfléchie pour la culture du chanvre.

La filière chanvre - La plante de l'Atelier Tuffery

Depuis quelques années, chez Atelier Tuffery, nous avons un grand penchant pour les fibres végétales et locales. Le chanvre textile ne fait pas exception ! La région Occitanie soutient le beau projet de la Filière Chanvre auquel nous participons en tant que confectionneurs. S'impliquer dans le redéveloppement de cette fibre pleine de ressources, c'est aussi contribuer à la production raisonnée dans le secteur du vêtement et penser à l'avenir écoresponsable.
Découvrez la plante textile et son utilisation dans le premier volet de la web-série de l'Atelier Tuffery de la Filière Chanvre.


Visiter le site de l'Atelier Tuffery

Visiter le site de Virgocoop
Index

1.4 Une culture atypique : bien connaître la réglementation

Le chanvre cultivé (Cannabis sativa L.) fait partie de la famille des Cannabacées. Il possède un taux de THC (tétrahydro-cannabinol) réglementé (<0,2%), c’est-à-dire extrêmement faible, et n’a donc pas d’effets psychotropes comme c’est le cas pour son “cousin” le cannabis (cannabis indica) qui lui est interdit.
Seules peuvent être cultivées des variétés de chanvre inscrites au catalogue européens et certifiées. Ainsi, ces variétés ont une teneur en THC inférieure à 0,2 % (contre 15 à 20 % pour le cannabis). La reproduction de semences à la ferme est donc interdite (le risque de dérive génétique est important et les caractères garantis pour les graines achetées ne sont plus garantis pour leur descendance : la teneur en THC peut être plus forte que celle autorisée, par exemple) : il est nécessaire de s’approvisionner auprès d’organismes semenciers agréés.

En France, une seule structure produit et commercialise des semences agréées de chanvre : il s’agit de la coopérative semencière Hemp-it. L'entreprise française est le leader européen mais aussi le premier exportateur mondial de semences de chanvre. La coopérative produit et multiplie des semences (2000t de semences certifiées par an sont produites).
Il est toutefois possible de se tourner vers d’autres entreprises européennes, tant qu’elles sont elles-mêmes certifiées.

Les services de l’Etat procède à des contrôles réguliers sur les exploitations qui cultivent du chanvre afin de vérifier les taux de THC. Environ ⅓ des surfaces cultivées sont contrôlées chaque année.

L’étiquette présente sur le paquet de graines certifiées doit être conservée et envoyée avec la déclaration PAC à la DDT pour justifier de leur certification.

Il peut s’avérer utile, en prévention, d’avertir la gendarmerie la plus proche de la localisation de la culture de chanvre mise en place, et de placer des panneaux en bord de parcelle pour “sensibiliser” des personnes pas toujours bien intentionnées.


Panneau de sensibilisation sur une parcelle gardoise de chanvre
Panneau de sensibilisation sur une parcelle gardoise de chanvre
© FDCIVAM30
Index

2.1 Connaître le cycle de culture

Le chanvre, Cannabis sativa L, est une plante annuelle dicotylédone, de la famille des Cannabinacées. Ses caractéristiques morphologiques dépendent de son environnement et de la densité de semis.

Les tiges font en moyenne 3 m de long, avec un diamètre de 1 à 3 cm, elles sont creuses et cannelées. Le chanvre possède une racine pivotante, elle peut descendre très profondément dans le sol ce qui lui permet d’aller puiser l’eau en profondeur.

Le cycle de culture du chanvre s’étend en général d’avril à septembre soit environ 150 jours mais dépend toutefois des régions françaises et de leur climat mais aussi de la variété utilisée. Les périodes du cycle sont données à titre indicatif.


Les principales étapes du cycle

Les cycles

1. Le semis : de fin mars-début avril (zone méditerranéenne) ou plus couramment avril Il peut être effectué jusqu’à fin avril, en fonction des conditions climatiques.
2. La levée : de mi-avril à mi-mai (zone méditerranéenne). Phase délicate où la graine a besoin d’eau pour germer, sans qu’il y en ait en excès. La levée a lieu dans les 4 à 10 jours suivant le semis.
3. La phase d’implantation : d’avril à mai. Phase de croissance plutôt longue où les racines vont se développer, permettant à la plante d’aller chercher l’eau en profondeur et de pouvoir résister aux périodes sèches.
4. La croissance active : jusqu’à fin juillet. La plante croît en hauteur et en largeur et produit une quantité importante de biomasse.
5. La floraison : Jusqu’à fin août. Elle marque l’arrêt de la croissance en hauteur de la plante. Elle est conditionnée par la somme des températures reçues depuis la germination et par la réaction photopériodique de la variété. Le stade de pleine floraison se déclenchera donc à date fixe selon la variété choisie. En zone méditerranéenne, la pleine floraison a lieu entre la mi-juillet et la mi-août. A la fin de la floraison, les ressources énergétiques de la plante sont alors utilisées pour la formation des graines.
6. Maturité et récolte : de fin août à fin septembre. Après la pleine floraison, il faut environ 10 jours pour atteindre le stade de maturité des fibres, et 40 jours pour les graines.
Index

2.2 Choisir ses semences certifiées

On rappelle que les semences de chanvre doivent être certifiées et inscrites au catalogue européen. La liste des variétés inscrites au catalogue européen est disponible sur le site dédié de la Commission Européenne : EU Plant variety database. Il en existe près d’une centaine. En France, la coopérative Hemp-it propose des semences certifiées françaises. Les variétés disponibles sont consultables sur leur site internet (moins de 15).

Pour choisir la bonne variété, il est important d’avoir choisi un débouché. En effet, le potentiel en grain, fibre ou paille n’est pas le même d’une variété à l’autre. De plus, certaines variétés sont plus adaptées au climat du Nord de la France et donc fortement déconseillées dans le Sud.

On trouve plusieurs type de variétés :
  • Potentiel graines : il s’agit généralement de variétés précoces. Par exemple la Earlina 08, très précoce et pour un débouché graines uniquement.
  • Potentiel paille ou fibre : les variétés Santhica (27 ou 70 plus adaptée au sud de la France) sont intéressantes pour les débouchés fibre ou éco-matériaux tout comme la Futura 75
  • Potentiel mixte : qui permet de récolter les graines et la paille. On peut citer la Fedora 17 (bien adaptée à la moitié sud de la France et relativement précoce) ou la Félina 31 (moins précoce, également adapté au Sud).

Le prix des semences de chanvre est relativement élevé. Il faut compter entre 4 et 5€ le kilo, parfois plus selon les variétés. Sachant qu’il faut en moyenne 40 à 50 kg de graines à l’hectare, les semences peuvent représenter une charge supérieure à 200 € l’hectare.

/!\ Pensez bien à conserver les étiquettes de vos sacs de semences : elles vous seront demandées lors de votre déclaration PAC /!\
Index

2.3 Réaliser le semis du chanvre

Le semis et la phase d’implantation du chanvre sont décisifs pour la réussite de la culture. Un travail du sol en profondeur est conseillé (labour d’hiver, notamment pour les sols lourds et compacts, ou en mars-avril juste avant le semis pour les sols plus légers) afin de permettre aux futures racines du chanvre de pouvoir se développer correctement. Il faut être vigilant au risque de battance du sol et veiller à ne pas trop le tasser car le chanvre aime les sols légers.
On peut effectuer une reprise de labour, dès les premiers signes de réchauffement du sol, avec un outil à dents (vibroculteur, herse plate, herse de déchaumage ou herse étrille).
Un faux semis peut se révéler intéressant pour une bonne implantation, notamment si la parcelle est particulièrement sale.

Le semis se fait sur sol ressuyé (éviter l’excès d’humidité) et réchauffé (10 à 12°C), avant une pluie. Il est important d’attendre que ces conditions soient réunies pour réaliser le semis et en garantir le succès. La date “idéale” varie donc d’une région à l’autre mais aussi d’une année à l’autre. Le semis peut être réalisé avec un semoir à céréales classique à deux ou trois centimètres de profondeur.

Le roulage après semis est conseillé car il permet de favoriser la germination, de niveler le sol pour une hauteur de culture homogène et de limiter la présence de cailloux.

On conseille, de manière classique, une densité de semis de 40 à 50 kg à l’hectare. Cette densité peut être adaptée pour des demandes particulières.


Zoom - Le sol et le chanvre
Le choix du type de sol est très important pour la culture du chanvre et sa réussite.
Opter de préférence pour un sol :
> profond
> fertile
> léger, non tassé
> non hydromorphe et avec des réserves hydriques
> un pH neutre à basique compris entre 6 et 8. Le chanvre n’aime pas l’acidité

Levée du chanvre, post semis
Levée du chanvre, post semis
© FDCIVAM30
Index

2.4 Cultiver le chanvre

Une fois le semis réalisé et jusqu’à la récolte, la culture de chanvre demande assez peu d’entretien.

Parcelle de chanvre
Parcelle de chanvre
© FDCIVAM30


Une surveillance régulière des parcelles permet de gérer les éventuelles maladies ou ravageurs. Grâce à sa famille botanique unique (Cannabacées), à son pouvoir étouffant grâce à une levée rapide et aux rotations longues qui permettent de rompre les cycles de maladies et de ravageurs, le chanvre ne nécessite aucun traitement phytosanitaire. Les infestations (limaces, punaises, mouches, etc.) sont rares et le plus souvent sans conséquence majeure pour les rendements.
Le parasite le plus “dangereux” pour le chanvre est l’orobanche rameuse (Phelipeae ramosa). C’est un parasite racinaire détecté essentiellement sur des cultures intensives du chanvre. Il est aussi parasite du colza. Pour s’en prémunir, il est conseillé d’éviter les rotations colza sur chanvre. Le risque existe surtout en conditions pluvieuses et humides, le risque est donc faible en milieu méditerranéen.


Désherbage

Si la phase d’implantation du chanvre est bien réussie, c’est-à-dire que la plante lève de manière efficace et rapide alors, il n’y aura pas besoin de désherbage (mécanique ou chimique). En effet, la croissance rapide des plants de chanvre permet d’étouffer les adventices qui auraient commencées à se développer.

Fertilisation

Le chanvre réagit bien à un apport de matière organique.
Mais, une analyse de sol est conseillée pour aider à compléter au plus près les fournitures du sol et à combler les exportations.
• Calcium (Ca) : si le sol est acide (pH ≤6,5), un chaulage peut être effectué (apport de 1 à 1,5 t/ha).
• Azote (N) : les besoins sont de 13 à 15 u/t MS, en un ou deux apports, notamment au démarrage jusqu’au stade 5 paires de feuilles pour un démarrage rapide. Attention, l’excès d’azote augmente les risques de verse, de croissance anarchique et les difficultés de transformation.
• Phosphore (P) : environ 50 unités pour couvrir les exportations.
• Potasse (K) : besoins élevés, environ 150 unités pour couvrir les exportations.

Irrigation

Le chanvre, de par sa rusticité et son système racinaire profond, est plutôt bien tolérant à la sécheresse. Ses besoins en eau sont de 20 à 40 mm/t de matière sèche.
En général, l’irrigation n’est pas nécessaire mais avec l’avancée du réchauffement climatique, certaines régions (notamment méditerranéennes) peuvent souffrir de sécheresse précoce. Ce sont justement les sécheresses de printemps qui ont le plus fort impact sur les rendements. S’il fait trop sec lors de la phase d’implantation de la plante, les conséquences peuvent être très problématiques et une petite irrigation peut permet d’éviter ces dégâts.

L’irrigation peut également permettre de sécuriser les rendements en pailles et graines :
• avant la floraison, l'irrigation augmentera le développement des pailles
• lors de la formation des graines : l’irrigation améliorera le remplissage des graines (meilleur rendement en chènevis).

Parcelle non irriguée soumise à la sécheresse dans le Gard
Parcelle non irriguée soumise à la sécheresse dans le Gard
© FDCIVAM30
Index

2.5 La récolte

Le moment et l’itinéraire de la récolte dépendent :
  • de la variété de chanvre choisie qui peut être plus ou moins précoce
  • de ce que l’on cherche à récolter : soit l’ensemble des co-produits (pailles et chènevis), soit les pailles uniquement
En général, la récolte a lieu de mi-août à mi-septembre.

Il existe deux modes de récolte différents


1. Récolte en mode non battu

Utilisé lorsque la plante entière est récoltée mais que l’intérêt est porté sur les tiges uniquement (la graine n’est pas récoltée).

Quand récolter : à partir de la maturité des pailles soit 10 jours après la pleine floraison (lorsque 80 % des fleurs femelles sont ouvertes sur les sommités florales). La période de récolte peut démarrer dès la mi-août.

Le matériel : il est vivement conseillé d’utiliser une faucheuse à section, avec des pièces coupantes aux dents bien affûtées. Mieux vaut ne pas faucher trop au ras du sol (cailloux), une hauteur de paille résiduelle entre 10 et 15 cm semble bien convenir. Terre Innovia conseille également l’utilisation d’ensileuse ayant été modifiée (rotor + prévoir un bec Kemper)



Le fauchage du chanvre de Patte de Loup


La faucheuse à chanvre d'Equip' Agri


La fauche du chanvre non battu de Chanvre Wallon



2. Récolte en mode battu : graines et pailles

Il s’agit d’une récolte en deux temps pour valoriser les graines et les tiges.

Quand récolter : entre 4 et 6 semaines après la pleine floraison. En effet, il est important de bien attendre la maturité des graines et récolter lorsque 80 % des sommités ont viré au brun. A ce stade, optimal pour la récolte, environ 70 % des graines sont mûres et contiennent 22 à 30 % d’humidité. Il peut être assez difficile de déterminer le moment idéal de récolte des graines.

Le matériel : pour récolter les graines puis les pailles, on moissonne d’abord, puis on fauche en sens inverse de la moisson. Pour le battage, on utilise une moissonneuse-batteuse avec pick-up relevé. Les moissonneuses-batteuses rotatives sont moins bien adaptées au chanvre à cause des risques de bourrage. Attention, les graines de chanvre sont des produits très fragiles. Il est important de bien régler la moissonneuse. On privilégiera notamment une faible vitesse de battage. La récolte des pailles se fait ensuite comme en mode non battu.


Les points de vigilance

Les fibres du chanvre sont très résistantes et les outils sont soumis à rude épreuve. Il faut donc être vigilant et bien protéger les pièces rotatives des fibres qui s’enroulent autour avec un risque certain de bourrer ou bloquer les mécanismes.
Une adaptation des outils “classiques” doit être réfléchie au regard des particularités du chanvre : bien affûter les lames pour couper net et pour réduire l’entortillement, bien nettoyer les machines, lever la barre de coupe à 1,80 m pour récolter seulement les sommités, diminuer la vitesse habituelle de battage de 10-20 %, desserrer les contre-batteurs, etc.

Plusieurs modèles de tracteur pour récolter le chanvre
Plusieurs modèles de tracteur pour récolter le chanvre
© FDCIVAM30
Index

2.6 L'après récolte

Du côté des pailles

Après la fauche des tiges de chanvre, plusieurs étapes sont encore nécessaires avant d'obtenir un ballot de paille.

Parcelle de chanvre juste fauchée, avant rouissage
Parcelle de chanvre juste fauchée, avant rouissage
© FDCIVAM30


1. Le rouissage des pailles

Après la fauche, une étape de «rouissage» est nécessaire. Il s’agit de laisser les pailles au champ de quinze jours à un mois selon les conditions météo. Le soleil, la rosée ou l’humidité du sol favorisent l’activité des micro-organismes qui commencent le défibrage naturel des pailles. Les tiges deviennent plus souples et leur couleur évolue : de vert à jaune puis gris roux.

2. Pressage

Une fois le rouissage terminé et les pailles bien sèches, il est temps de les conditionner en balles. Si la faucheuse utilisée lors de la récolte a disposé les pailles en vrac au sol, il faudra prévoir un andainage avant la mise en balles.
Pour presser les pailles, il faut utiliser un round-baller et bien serrer les balles. Le choix du conditionnement des pailles doit être réfléchi au regard de la configuration de la machine qui les transformera (balles rondes ou rectangulaires).

3. Stockage

Enfin, il est nécessaire de bien stocker les ballots de chanvre pour les protéger de la pluie. Un hangar sec et aéré est recommandé. Il faut s’assurer que le taux d’humidité des balles est au moins inférieur à 18 % d’hygrométrie et dans l’idéal en dessous de 14 %.
Si les conditions de stockage sont bonnes, les ballots peuvent être conservés plusieurs mois avant transformation.

Stockage des ballots de chanvre dans un hangar
Stockage des ballots de chanvre dans un hangar
© FDCIVAM30


Du côté de la graine

On rappelle que les graines de chanvre sont très fragiles et doivent être traitées avec précaution. Si les graines s’échauffent, le taux d’acide oléique qu’elles contiennent augmente. Au-delà de 2% de cet acide, la graine n’est plus commercialisable pour l’alimentation humaine. La récolte, le séchage et la conservation influent sur la qualité des graines. Pour une bonne qualité de l’huile sur le marché de l’alimentation humaine, les contraintes sont fortes.


1. Séchage

A la récolte, les graines sont à 20-30% d’humidité or pour le stockage elles doivent descendre à 7-9%. Il faut donc les mettre à ventiler dès la sortie de la moissonneuse-batteuse, pour environ 48h. Les graines peuvent être entreposées dans des bennes ventilées (soufflerie à céréales) sur 1 mètre de hauteur maximum. Un chauffage d’appoint peut être rajouté à l’aspiration du ventilateur sans toutefois exposer les graines à des températures supérieures à 40°C.

2. Tri

Après le séchage, on procède à un tri afin d’éliminer les impuretés (trieur alvéolaire ou rotatif). Cette opération doit permettre de passer de 20% à moins de 2 % d’impuretés. Il faut ensuite laisser le chènevis en silo fermé pour éviter la présence de corps étrangers.

Les graines de chanvre à l’issue de la récolte
Les graines de chanvre à l’issue de la récolte
© FDCIVAM30
Index

2.7 La transformation

Une fois récolté, le chanvre - que l’on parle de la graine, de la fleur ou de la tige, doit être transformé. De manière générale, la transformation n’est que très rarement réalisée par les agriculteurs eux-mêmes. Quelques groupes de chanvriers se sont créés pour réaliser la transformation, notamment sur les débouchés éco-matériaux.

Pour plus d’information auprès de l’association nationale C3, chanvriers en circuits courts
Cliquez ici

La plupart du temps, le chanvre est vendu par les agriculteurs à des chanvrières (pailles) qui vont prendre en charge la transformation ou à des industriels des secteurs concernés (graines, fleurs).

Selon les débouchés (cf. ci-dessous), le chanvre peut subir plusieurs transformations avant de prendre sa forme finale.


Exemple de ligne de transformation paysanne des pailles de chanvre utilisée pour le débouché écomatériaux.

Ligne de transformation de l’association Chanvre Gardois

Index

3.1 Ecomatériaux / construction

Le chanvre fait partie des matériaux dit bio-sourcés que l’on peut utiliser dans le secteur du bâtiment. C’est un débouché en expansion puisque le secteur du bâtiment et de la construction est en demande de procédés et de matériaux plus durables et respectueux de l’environnement mais aussi de filières d'approvisionnement en matériaux plus locales. C’est ce que l’on appelle l’éco-construction. Cette tendance se développe aussi chez les particuliers (éco-constructeurs).


L’intérêt du chanvre est qu’une grande partie de la plante peut être récoltée et transformée en matériaux d’éco-construction. Les principaux produits réalisables avec les tiges de chanvre sont :
  • la laine
  • la chènevotte

La laine de chanvre

La laine de chanvre correspond à la partie externe de la tige. C’est un très bon isolant phonique et thermique. Ce matériau est également qualifié de perspirant, c’est-à-dire qu’il laisse l’humidité s’évacuer tout en restant étanche à l’air.
Utilisation de la laine de chanvre : isolation des combles, des planchers, des toits et des parois verticales.

Caractérisation du produit :
Fiche matériau laine
Fiche matériau laine
Télécharger le document PDF ici


Laine de chanvre paysanne
Laine de chanvre paysanne
© FDCIVAM30


La chènevotte

La chènevotte correspond à la partie cellulosique de la tige. Son intérêt réside notamment dans ses capacités de régulation d’humidité (perspiration).
Elle peut être fine, grossière ou standard selon la granulométrie du produit.
Utilisation de la chènevotte : isolation des combles, des planchers, des toits et des parois verticales. L’utilisation est à adapter au type de chènevotte.

Caractérisation du produit :
Fiche matériau chènevotte
Fiche matériau chènevotte

Télécharger le document PDF ici

Chènevotte fin et chènevotte standard issues de filières paysannes
Chènevotte fin et chènevotte standard issues de filières paysannes
© FDCIVAM30





D'autres utilisations

Les techniques d’utilisation de ce matériau (la chènevotte) sont également plus larges : en mélange chaux-chanvre ou terre-chanvre (pour créer une dalle sèche, utilisé en banchage ou en enduit de finition), en déversement, etc. Le banchage est une technique de remplissage d’une paroi verticale (mur ou cloison) par un matériau, par exemple un mélange chaux-chanvre, coulé entre deux banches qui font office de coffre. Ces techniques se développent fortement chez les autoconstructeurs.



Zoom - Des filières paysannes de chanvre éco-construction
Plusieurs groupes de producteurs se sont créés partout en France pour développer des filières paysannes de chanvre à destination de l’écoconstruction. Production, transformation et commercialisation sont gérés par les producteurs eux-mêmes. Ces collectifs sont fédérés autour d’une association nationale, C3 chanvriers en circuits courts.

Construction de maisons en chanvre ! Paroles de Terres de Terres OléPro



Ressources conseillées

Guide des bonnes pratiques du chanvre fermier dans l’habitat réalisé par l’association nationale C3, chanvriers en circuits courts. Il permet d’accompagner professionnels et particuliers dans leur utilisation du chanvre en éco-construction: Cliquer ici

Guide de mise en œuvre du chanvre en éco-construction réalisé par la SCOP Ecopertica: Cliquer ici

Article sur l’intérêt du chanvre dans la construction, par la fédération française du bâtiment: Cliquer ici
Index

3.2 Le chanvre textile

Avant l’avènement du coton et de sa culture industrielle puis des fibres synthétiques, le chanvre était une des fibres naturelles les plus utilisées dans les filières textiles. Aujourd’hui, dans une logique de reterritorialisation de certaines filières, plusieurs opérateurs en France relancent le débouché textile du chanvre. De manière plus générale, une prise de conscience est en cours sur l’impact environnemental de l’industrie textile et les entreprises sont en recherche de moyen pour verdir leur image et parfois leurs pratiques en s’orientant vers des matières plus respectueuses de l’environnement.

La fibre de chanvre est intéressante pour le textile car :
  • elle est très résistante et ne se déforme pas avec le temps
  • elle a des propriétés thermiques qui régulent la température et permettent aux vêtements en chanvre de respirer
  • elle est confortable

La filière chanvre - La matière de l'Atelier Tuffery


Visiter le site de l'Atelier Tuffery

Visiter le site de Virgocoop

La filière chanvre textile est complexe et mobilise plusieurs étapes de transformation dont les outils ont souvent été délocalisés ou abandonnés en France.


Les étapes de la transformation du chanvre pour le textile

Etapes transformations

A noter que le fil de chanvre peut être utilisé seul (fil 100% chanvre) : on recherchera alors de garder la longueur des fibres lors de la première transformation. Mais, il peut aussi être utilisé en mélange, avec du coton par exemple. C’est ce qu’on appelle du fil de chanvre cotonisé où l’on attendra plutôt que les fibres de chanvre soient courtes.

Chanvre VS coton

Lorsque l’on regarde l’impact mondial de la culture du coton, principale fibre textile naturelle, sur l’environnement, on comprend mieux l’intérêt du chanvre textile.
En effet, la culture du coton est extrêmement consommatrice de pesticides dans le monde : 2,5% des surfaces cultivées en 1999 consommaient 11% des pesticides utilisés (jusqu’à 25% pour les insecticides). Les disparités sont fortes selon la zone de production mais l’utilisation massive de pesticides reste la norme.
De plus, la culture du coton repose principalement sur des semences OGM (76% des surfaces cultivées dans le monde en 2018) qui, au-delà de poser un certain nombre de questions éthiques, renforcent les problématiques environnementales mais aussi sociales (dépendance des agriculteurs).
Enfin, le coton est aussi très gourmand en eau, au contraire du chanvre. Selon les Nations Unis, il faut en moyenne 7500 L d’eau pour produire assez de coton pour un seul jean. Avec les évolutions climatiques actuelles et la recrudescence des problématiques de manque d’eau, il est urgent d’envisager des alternatives au coton : alors pourquoi pas le chanvre ?


Champ de coton
Champ de coton

Zoom - La relocalisation d’une filière chanvre textile en Occitanie
Depuis 2016, la coopérative Virgocoop relance la filière textile chanvre en Occitanie. Aujourd'hui, 160 sociétaires vont vivre le projet. Accompagner les producteurs pour replanter du chanvre, recréer une chanvrière pour transformer localement les pailles de chanvre et redévelopper des outils de tissage du fil de chanvre. Plus de 100 ha de chanvre ont été plantés autour de Caylus (82) qui accueillera dès 2023 la ligne de défibrage des pailles. Virgocoop participe à la promotion du chanvre textile français et développe des partenariats pour relancer des structures de tissage capables de travailler le fil de chanvre (ex : tissage d’Autan dans le Tarn)
Plus d'infos

Index

3.3 Alimentation humaine et animale

Le chanvre, c’est aussi des débouchés alimentaires ! Pour cela, on récolte et utilise le chènevis (la graine). La majeure partie du chènevis est destiné à l’alimentation animale (notamment pour les oiseaux) et pour la pêche.


Mais le débouché alimentation humaine se développe ces dernières années car les graines de chanvre sont particulièrement intéressantes d’un point de vue nutritionnel :
  • richesse en huile (de 30 à 35 %)
  • richesse en protéines végétales (de 25 à 30 %), soit presque autant que le soja !
  • présence d’omégas 3 et 6, indispensables dans notre alimentation
  • présence des 8 acides aminés essentiels
  • richesse en fibre
  • richesse en vitamines et minéraux (manganèse, phosphore, cuivre, magnésium, etc.)
La certification AB est bien valorisée pour ces débouchés et c’est notamment dans les magasins spécialisés bio que les gammes de produits à base de chanvre se développent.

La transformation des graines de chanvre

Comme évoqué dans la séquence précédente, après la récolte, les graines de chanvre sont séchées puis triées et éventuellement calibrées. C’est une première opération commune à toutes les filières de transformation de la graine. A l’issue de ces opérations, les graines peuvent être vendues en l’état (graines de chanvre non décortiquées).

Les transformations suivantes dépendent du produit final souhaité :
  • graines décortiquées : on procède à un opération de décorticage avant la vente
  • huile de chanvre : on presse à froid les graines de chanvre pour obtenir de l’huile
  • farine : on moud les graines de chanvre pour obtenir de la farine
On peut également prévoir une troisième transformation dans laquelle la graine de chanvre déjà transformée va être assemblée pour agrémenter une composition alimentaire.

A noter que la graine de chanvre peut également être utilisée en cosmétique, notamment sous sa forme huile car elle est très bien absorbée par la peau. Le chanvre est reconnu pour ses vertus hydratantes et utilisé en cosmétique depuis l’antiquité.

Graines de chanvre non décortiquée
Graines de chanvre non décortiquée
Index

3.4 CBD

Lorsque l’on évoque le chanvre, on pense de plus en plus fréquemment au développement du marché du CBD. Le CBD, où cannabinoïde, est un ensemble de molécules présentes dans le chanvre, notamment dans les fleurs. Les cannabinoïdes ne produisent pas d’effets psychotropes mais auraient des effets relaxants et anti-douleur. C’est un débouché en expansion : celui du CBD-chanvre bien-être.

Sur ce débouché, la réglementation est soumise à des évolutions fréquentes et parfois à des vides juridiques. Avant de s’engager dans un tel débouché, il est important de s’informer sur les nouvelles dispositions réglementaires.
Index

3.5 Et bien plus encore

Le chanvre est une matière première avec des utilisations très nombreuses. En complément des débouchés présentés ci-dessus, on peut citer d’autres débouchés (liste non exhaustive) :

  • fibre utilisée en plasturgie (matériau bio-sourcé issu du chanvre)
  • fibre utilisée pour produire de l’hydrogène et alimenter des bornes de recharges de véhicule
  • chènevotte utilisée en paillage horticole
  • chènevotte utilisée en litière animale du fait de ses propriétés particulièrement absorbantes et contenant très peu de poussière
  • poussière de chanvre utilisée dans l’énergie (pellets pour chaudière) ou en compost
  • extrait de chanvre utilisé dans l’industrie pharmaceutique, cosmétique et thérapeutique
Index

Déroulement du module

Bienvenue dans le module "découvrir la culture du chanvre et ses débouchés!


Ce module est ouvert et accessible.


Vous pouvez retrouver le plan général ainsi que les temps par activité: Plan du module

Il vous suffit de cliquer sur "suivant" en bas à droite pour parcourir la séquence suivante.

Vous pouvez réagir sur chaque séquence grâce aux émoticones en bas de page et même laisser un commentaire.


Attention, ce site ne gardera pas en mémoire votre avancement dans le module. Si vous souhaitez parcourir le module en plusieurs fois, il vous faudra donc noter le numéro de la séquence de votre dernière connexion.


Bonne lecture !
Index

Formulaire d'évaluation

Vous retrouverez ci-dessous l'évaluation de ce module.

Evaluation
Index

Introduction au module

Ce e-learning est un module de découverte de la culture du chanvre. Cette plante atypique et souvent méconnue possède pourtant des qualités très intéressantes en agriculture et particulièrement dans les rotations céréalières. Ce module est construit autour de trois séquences : une introduction pour découvrir la plante et ses particularités, une partie plus technique pour comprendre comment elle se cultive et enfin une séquence sur les différents débouchés. Ce e-learning s’adresse aux agriculteurs ou porteurs de projets qui envisagent de cultiver du chanvre et qui souhaitent en savoir plus avant de réellement se lancer. Le module est aussi destiné aux techniciens et animateurs agricoles qui s’interrogent sur la culture du chanvre. Il est aussi adapté au grand public.
Index

Objectifs pédagogiques

1. Découvrir les intérêts de la culture du chanvre (agronomiques, environnementaux)
2. Comprendre la réglementation et les contraintes liées à cette culture atypique
3. Comprendre le cycle de culture de la plante et les grandes étapes de production
4. Appréhender la diversité des débouchés possibles
Index

Pour aller plus loin

Plantes


Avant de vous lancer dans la culture du chanvre, il est conseillé d’identifier les débouchés existants autour de votre exploitation afin de vérifier si votre production pourra être valorisée. Le débouché joue sur le choix des semences, l’itinéraire cultural et le matériel nécessaire : il est donc important de l’intégrer le plus en amont possible.

Pour la valorisation des pailles (volumes importants), la proximité d’un outil de transformation est un atout ! En effet, les coûts de transport trop importants peuvent grever la rentabilité de la culture.
Comme dans toute diversification agricole ou toute nouvelle activité, il est conseillé de bien consolider son modèle économique ! D’où l’importance de sécuriser très rapidement ses débouchés.

Si vous le pouvez, faites-vous accompagner ou rapprochez-vous de chanvriers expérimentés. Même si la culture du chanvre paraît simple, c’est une plante à part ! Il y a de nombreux écueils à éviter.
Index

Profil de la responsable du module

Camille Villajos
Camille Villajos
Ingénieure agronome de formation, Camille VILLAJOS est - depuis 2018 - chargée de projets à la Fédération Départementale des CIVAM du Gard. Elle accompagne la micro-filière chanvre gardois, créée dans les années 2010 autour du débouché éco-matériaux. Les CIVAM du Gard ont accompagné un groupe d’agriculteurs-chanvriers sur les volets production, transformation et commercialisation. Chanvre gardois et les CIVAM du Gard sont partenaires du projet Compétences.
Son LinkedIn


N'hésitez pas à nous contacter: pauline@fablim.org



Fondation de France
La Région Occitanie
Europe
L'Europe s'engage
Agence de l'eau

Programme de recherche action « Accompagner l’évolution des compétences des acteurs des systèmes alimentaires territorialisés pour renforcer leur durabilité : Le cas des céréales et rotations associées » (2019-2022).


En partenariat avec le projet "Recherche et Société Activa-Blé".


Action de diffusion réalisée dans le cadre du PDR Occitanie 2014-2020 (FEADER 1.2. 2020).